Pour l'exposition MICHAEL JACKSON :

Elle vient d’ailleurs et elle est d’ici.

Lorsque l’on découvre ses premières propositions, on constate une inspiration « classique » chez les jeunes gens de sa génération – Jackson et les autres – et l’on peut être quelque peu déçu. Tant de talent intrinsèque, de finesse du trait au service d’un sujet aussi rebattu.  Mais on sait qu’elle vient de la Bande dessinée et qu’elle en a acquis la virtuosité et l’audace de la ligne. Et l’on se dit que comme tant d’autres, elle va s’abandonner à l’imitation talentueuse – image de marque de la production prolifique (et anonyme) contemporaine. Cependant, le traitement torturé des figures de Disney devrait nous alerter sur une étrangeté à venir, confirmée par l’irruption de centaures curieusement raffinés. D’une mythologie l’autre...

La découverte des derniers travaux de Marie Fatosme confirme encore la singularité de son cheminement...  Ce passage par la mythologie conduit en quelques dessins, à des compositions impressionnantes – deux en particulier -- qui renvoient presque naturellement au symbolisme, évidemment anachronique en cette période de féroce réalité. Certes, les sujets d’inspiration demeurent mais ils s’immergent dans un entrelacs de lignes et de couleurs d’une subtilité et d’une élégance rares. On pense à certains vitraux de la grande période Art Nouveau.

Evidemment, cette démarche tellement intime échappe à toute classification érudite. Elle témoigne - au-delà ou en deçà, c’est selon – d’une très grande exigence intérieure, d’une véritable recherche esthétique et – ce qui détone aujourd’hui – d’un idéalisme a-historique

Il y a là réuni, beaucoup d’éléments qui laissent augurer d’un parcours artistique particulièrement intéressant. A scruter absolument.

Alain Van der Malière

Pour l'exposition JOJO L’ANIMAIN :

Marie Fatosme est née en 1986, elle a suivi ses études dans une école d'art. Ses tableaux, "Les Animains" qui représentent les rêves éveillés d'un personnage mi-garçon mi faon et " Les Ephèbes", ont fait l'objet de deux expositions et lui ont inspiré ce premier ouvrage.

Martine Duhamel